vendredi 1 avril 2011

Transversalité

Villa Praia by Jane Planson


La main qui touche le sol, ancre dans la terre, l'énergie qui la lie au ciel.



En savoir plus sur Jane Planson: http://www.jane-planson.com/

3 commentaires:

  1. J’aime votre courte phrase. Je l’aime parce qu’elle me fait découvrir une toile de Jane Planson qui n’avait pas, jusqu’à vous, attiré du tout mon attention. Je l’aime parce qu’en très peu de mots, vous m’ouvrez tout un horizon. Vous me conduisez aussi, d’un coup, à aimer profondément cette œuvre.
    J’aime aussi qu’il n’y ait rien de prémédité dans votre rencontre avec l’œuvre de cette artiste et j’imagine qu’un geste symétrique aurait été possible. C’est tout aussi bien vous qui auriez pu écrire ces mots et ce peintre se laisser inspirer par ceux-ci. Mais il me semble pourtant que votre mouvement est plus rare.
    J’aime enfin l’idée de ces courts poèmes sur des œuvres d’art : point de prolixité, pas d’interprétation non plus se surimposant à l’œuvre. Pas de concepts. De l’art sur l’art.

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  2. Je vous remercie, une fois de plus, pour la générosité et la sensibilité de votre commentaire. En ce qui concerne cette œuvre, je pense que son interprétation en est très subjective (mais c'est bien là tout l'intérêt de l'art ;-)), j'y ai vu une main touchant le sol, mais d'autres y auront certainement vu autre chose et c'est pour cette raison que la poésie me semble la forme la plus appropriée pour répondre à la beauté esthétique d'une œuvre, car c'est alors le sensible qui parle au sensible.

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  3. Le sensible qui parle au sensible, oui, c’est exactement cela. C’est pour cela aussi que j’aime si peu l’art conceptuel, et que souvent même je le déteste, quand l’œuvre plastique est réduite à presque rien et que tout est supposé être dans le commentaire «conceptuel» (souvent très verbal, au demeurant, pur 'flatus vocis').
    Vous pourriez créer un vrai courant, d’inspiration opposée, «l’art poétique» (peu importe que l’expression ait été utilisée pour autre chose). Je suis sûr que cela plairait énormément.
    J’imagine aussi une exposition avec les œuvres picturales de quelques peintres et vos 'haïkus'. Ce devrait être superbe.
    Ou bien un livre composé à deux «voix», l’une picturale, l’autre poétique (la vôtre). J’ai vu sur le site de Jane Planson (à la rubrique «édition») qu’elle a publié un «catalogue», qui était en vérité beaucoup plus que cela, accompagné de textes d’un romancier-poète et d’un philosophe, mais il s’agissait apparemment de commentaires de l’œuvre de Jane Planson. C’est tout autre chose, mais il y a déjà l’idée de voix qui se parlent.
    On pourrait imaginer encore une exposition ou un livre «talmudiques» : au lieu d’un texte de la Bible entouré de commentaires, entourés eux-mêmes de commentaires, entourés encore de commentaires (les Talmuds classiques, qui respectent cette disposition, sont magnifiques), une œuvre picturale entourée de 'haïkus' (les vôtres), entourés eux-mêmes de nouveaux 'haïkus' inspirés de l’œuvre picturale ou de vos propres 'haïkus', etc. Vous chantez aussi, je crois. Il pourrait donc y avoir encore de la musique accompagnant ces 'haïkus'. De la musique un peu «décalée», comme le sont vos poèmes par rapport aux toiles.
    Vous avez sûrement noté que les titres des toiles de Jane Planson sont eux-mêmes presque toujours dans un certain décalage avec les toiles (leur rapport à la toile ne vas pas de soi, mais justement, cet écart donne à rêver…)

    Rêver, non pas seulement penser, mais rêver, aves les sensations qui accompagnent les rêves...

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